Quand on parle de rénovation de maison ou d’appartement, les premières idées qui viennent à l’esprit sont souvent esthétiques : refaire une cuisine, poser du parquet, moderniser une salle de bain. Cela se fait à l’aide d’une entreprise d’assainissement – autrement dit, une société qui gère des eaux usées et des eaux pluviales – cela constitue un élément central de toute rénovation durable, tant pour le confort que pour la conformité du logement.
Pourquoi s’intéresser à l’assainissement en rénovation ?
Un réseau d’assainissement vétuste peut entraîner des mauvaises odeurs, des refoulements d’eaux usées, des infiltrations ou même des dégâts structurels sur le long terme. Lorsqu’on rénove un logement ancien, il est fréquent que les canalisations soient obsolètes, parfois même non conformes aux normes actuelles (notamment pour les installations datant d’avant les années 1980).
Intégrer la remise aux normes du système d’évacuation dès le début du projet permet d’éviter des déconvenues une fois les travaux terminés.
Assainissement collectif ou individuel ?
Avant d’entamer des travaux, il est essentiel de vérifier le type d’assainissement existant :
En zone urbaine, la plupart des logements sont raccordés au tout-à-l’égout (assainissement collectif).
En zone rurale ou isolée, le logement peut être équipé d’un système d’assainissement non collectif (fosse septique, micro-station d’épuration, etc.).
Dans les deux cas, une mise en conformité peut être imposée lors d’une vente ou d’un permis de construire. Le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) est l’organisme chargé de contrôler les installations autonomes.
Quelles interventions prévoir en rénovation ?
Selon l’état du logement, plusieurs travaux peuvent être nécessaires :
Remplacement des anciennes canalisations (en fonte, plomb ou PVC usé) par des conduites aux normes actuelles.
Révision des pentes et raccordements pour assurer un bon écoulement.
Installation ou rénovation de la ventilation des canalisations pour éviter les remontées d’odeurs.
Séparation des eaux usées et des eaux pluviales, souvent mélangées dans les anciennes habitations, ce qui est aujourd’hui interdit.
Dans certains cas, notamment en maison individuelle, il peut être nécessaire de prévoir un poste de relevage, un bac à graisse, ou une station de pompage, surtout si l’habitation est en contrebas du réseau public.
Budget et aides disponibles
Le coût des travaux d’assainissement varie selon la complexité du chantier. Pour une maison, le remplacement complet du réseau peut aller de 3 000 à 8 000 euros, voire plus si l’on doit refaire l’installation extérieure. Des aides financières peuvent être accordées, notamment par l’Anah (Agence nationale de l’habitat), les collectivités locales ou via des prêts à taux zéro.
Un gage de durabilité
En rénovant un bien immobilier, il est tentant de se concentrer sur l’apparence. Pourtant, un assainissement sain garantit la salubrité, la valeur et la pérennité du logement. C’est une base invisible mais essentielle, qui conditionne le confort quotidien autant que la conformité réglementaire. En d’autres termes : un bel appartement commence par un bon tuyau.
